La commune en 1820 : Angly, La Foudrasse, Bonlieu.
Article mis en ligne le 26 février 2014

par Georges Rayet

Angly

Bien connu pour son carrefour aussi étendu que complexe, le village se tient pourtant à l’écart comme il l’était en 1820 quand les départementales n’avaient pas encore remplacé les chemins vicinaux.

En bas à droite , vous pouvez retrouver l’emplacement actuel du carrefour, avec le chemin de Peyrat à Bonlieu et le chemin de Luzier au Puy la Raynaude, tel qu’il s’appelait sur ce plan.
A l’ouest du village, un autre chemin dessiné en pointillé, allait de Luzier à Saint-Julien.

Par différents recoupements j’ai recensé une population de 70 personnes environ pour une douzaine de maisons, avec une très grande majorité de cultivateurs.

Seules exceptions, à droite du village :

- Paul Dubelleteix, charpentier au numéro 524 .

- Etienne Sauzet, tisserand au 579.

- François Tarnaud , sabotier au 583.

Tout en haut à droite, au numéro 516 se trouve la maison appartenant à Jean Malterre, originaire de Lachaud. Occupée successivement à la suite d’alliances, par des Malterre puis des Simonneton, et enfin des Giraud, cette maison comme bien d’autres n’a donc pas quitté la famille.

Dans la partie centrale , au 585, 591 et 592 on trouve les maisons appartenant aux familles Aurousseau ( Jean, Charles, Pierre ) . Ce patronyme très présent dans le village tout au long du XIX siècle, disparut quand Catherine épousa Pierre Dutromp .

Il y avait d’autres Malterre avec Jacques et François au 596 , tandis que Gilbert cultivateur et blatier possédait la petite maison au 554 en bordure de la route de Peyrat.

Autre famille nombreuse, les Charriere propriétaires du 580 et du 602 ( pas très visible sur le plan ) avec Pierre, son fils Pierre dit Picot, Léonard et leurs multiples enfants.

Les familles Raze (Arnaud, Julien ) occupaient la maison 573 , pas très loin des Bujadoux ( Antoine, François ) au 571 qui habitaient encore au centre du village. Mais ils étaient déjà propriétaires des parcelles où se trouve la maison actuelle, et, avec successivement Antoine, François, Antoine, Etienne, Alfred, Aimé, Marcel et Michel, on a un bel exemple de fidélité à la terre.

La Foudrasse

Dans ce petit village à l’écart des grands axes, quatre familles d’agriculteurs ont vécu pendant tout le XIX eme siècle.
La famille Parrot , cultivateurs et blatiers était propriétaire du 405 et du 416. Avec le grand-père Léonard, le père Léonard et les quatre garçons Léonard, Léonard, Charles et Louis. C’est pourtant par les femmes que la propriété fut transmise à des Roux, puis des Bujadoux, et enfin des Moreau !
Au 401 Léonard Contant avait lui aussi une famille nombreuse dont un fils Léonard. On peut dire que le prénom était à la mode !
Les maisons 404 et 399 n’existent plus. La première appartenait à Jean Aurousseau d’Angly mais elle était occupée par son fils Charles, et la seconde appartenait à Jean Boudet .

Couvent de Bonlieu

Il n’y avait plus que 3 moines en 1789 et l’abbaye était en piteux état. Après le départ des religieux, elle fut vendue en 1790 avec ses nombreuses dépendances à Gabriel Picon, teinturier tapissier, riche bourgeois d’Aubusson. Son neveu Gilbert fut maire de la commune de 1830 à 1840. Sa nièce épousa en 1818 Arnaud Rogier, dont les descendants sont les actuels propriétaires.
L’église qui occupe la partie Sud des bâtiments était encore debout mais elle menaçait ruine.
Au moulin en B 281, le meunier Gilbert Tixier avait pris la suite de son père François, mais il quitta les lieux vers 1825 pour s’installer blatier au bourg .

Domaine la Porte

Ce domaine au nom étrange dépendait étroitement du couvent et fut vendu lui aussi à Gabriel Picon. Le fermier Antoine Chabredier qui succédait à son père Michel habitait avec son fils Pierre dans la maison B 262.

Pont de Bonlieu

Partie du Pont de Bonlieu disait la carte, et il faut bien reconnaîttre que la partie peyratoise du village était la plus petite et la moins peuplée.
Sur les quatre maisons recensées, il y avait trois artisans.
Pierre Bourdier et son fils Antoine, tisserands au B 312.
Léonard Martin, boulanger au B 316.
François Gasne et sa nombreuse famille, maréchal au B 326.
Curieusement, il y avait deux boulangeries : l’une appartenant à Pierre Bourdier le tisserand, l’autre à Jean Malterre le cultivateur. Je suppose qu’il s’agissait de fours à pain. Par contre le boulanger Léonard Martin possédait deux étables...