La commune en 1820 : Vauzelles, Les Boueix
Article mis en ligne le 28 mars 2014
dernière modification le 29 mars 2014

par Georges Rayet

Vauzelles

Cette vue d’ensemble empruntée au cadastre napoléonien de 1820 permet de constater l’étalement du village le long du chemin dit de Vauzelles à Gouzon. Le grand pont sur la route des Boueix n’existe pas et venant de Peyrat, on franchit la Voueize comme on le fait encore au lieu dit
"pont de bois" . Plus au sud, le pont de la Bergerolle est sur le chemin du Puy la Raynaude, sur le tracé de l’ancienne voie romaine.
Malgré ce relatif isolement, le village est peuplé d’une bonne centaine d’habitants dans une vingtaine de maisons, avec bien sûr de nombreux cultivateurs, mais aussi un très grand nombre de maçons, de vrais maçons creusois qui partent vers les villes à la fin de l’hiver.

Le premier groupe de maisons au 107 appartient à la famille Chapeau ( Jacques, Paul, André ). En 1877, Marie Chapeau transmettra la propriété en épousant Martin Favard de Saint-Julien.
Et Pierre Pichon, petit-fils de Jeanne Chapeau était l’arrière grand-père de Léon Mollas.
Un peu plus haut, le 118 appartient à Charles Dutromp et le 121 à Jean Malterre de Saint-Loup.
Aujourd’hui détruites, la maison 127 appartenait à Michel Jamot cultivateur et la 138 à Jean Bouchard, couvreur à paille.
Le propriétaire de la 135, maison en contrebas près du chemin qui mène à la rivière, est Gilbert Levistre, meunier à Voueize près de Gouzon.

Nous voilà au centre du village avec à gauche au 143 la maison de Jean Caillot et Marie Faure, cultivateurs. Leurs enfants Antoine, Vincent, Jean, Julien, Marie, Anne, contribuèrent à peupler le village pendant tout le XIX ème siècle, jusqu’à Anaïs qui épousa Léon Mollas.
A côté, au 145, Gilbert Nanet hérita de la maison de son beau-père Sébastien Chapelier.
De l’autre côté de la route, la maison 149 était celle de Léonard Luzier. Sa fille Marie épousa en 1807 François Farigoux d’ Etangsannes, à l’origine des familles actuelles.
Au 172, l’ancienne maison Prorot - Puiboube appartenait à Vincent Luzier et le 173 à Jeanne Pinguet, épouse de Léonard Luzier. Un peu plus loin au 196, après la mort de son père Pierre, Jean Rayet habitait avec sa mère Marie Pichot.
En face au 175, Léonard Gerzaguet , frère de Paul cité à Lichiat, avait épousé Marie Pichot dont le père Jean habitait à côté au 190, et le grand batiment 201 appartenait à François Fourot de Champagnat.
La maison de Julien Fradet est un peu à l’écart au 184. Les héritiers successifs, Jean, puis Jacques, puis Jean encore, puis Auguste, puis Alphonse et enfin Gabriel, contribuèrent à la prospérité de la propriété qui compta jusqu’à 4 domestiques logés en 1931.

Dernière partie, en haut du village, avec d’abord sur la droite un groupe de bâtiments avec au 213 la petite maison de François Roux, au 224 celle de Jacques Sellier, puis au 221 les héritiers de Marien Aurousseau avec Léonard dont la petite fille Juliette épousa Maurice Farigoux, père de Camille.
Et pour finir, la maison de Julien Luzier au 294 et celle de Charles Devedeux au 295.

Les Boueix

En 1820, Les Bouïx comme indiqué sur la carte ne sont pas très bien desservis avec un chemin qui vient du Fresse et un autre de Peyrat en passant par les Roches. Le village comporte une dizaine de maisons et environ 40 habitants .
Au centre du village, on trouve un long bâtiment comprenant 5 granges ( de 632 à 636 ) appartenant à 5 familles, et deux siècles plus tard, le contournement de ce bâtiment est resté périlleux.
La seule maison de ce groupe au 638 appartient à Marien Simonnet. Sa fille Catherine épousa en 1813 Symphorien Garethon de Saint-Loup.
En venant par le chemin du Gourliament au Sud-Ouest de la carte, il y a d’abord la maison de Jean Bellat au 646. Sa fille Marie épousa Léonard Faure et ils eurent beaucoup de descendants, jusqu’à Henry Faure et sa fille Geneviève, épouse Deglaude.
A côté, au 647, c’est la maison de Louis Laforge, que l’on verrait bien taper sur l’enclume avec un tel patronyme, d’autant plus qu’il était marié à Marie Maréchal ! Pourtant il était cultivateur.
Un peu plus loin la 650 est la maison de François Mathivet . Plus tard, en 1894, Alice Mathivet s’unit à Antoine Sauvanet de Vauzelles.
Laurent Maréchal, cultivateur malgré tout, avait deux maisons avec les numéros 651 et 619. Sa fille Jeanne se maria en 1834 avec Paul Coutaud, et les héritiers successifs furent Gilbert, Léon, Amédée et Pierre.
Plus au nord, au 625 se trouve la maison de Jean Villate, époux de Marie Simonnet. Et enfin les deux maisons mitoyennes 604 et 605 appartenaient respectivement à Antoine Devoyze et Etienne Bellat.