La commune en 1820 : Le Fresse
Article mis en ligne le 30 mai 2014
dernière modification le 4 octobre 2014

par Georges Rayet

Voici donc le plus important des villages de la commune, très étalé de part et d’autre de la route de Chénérailles, presque aussi peuplé que le bourg avec 186 habitants contre 191 en 1866, mais curieusement pas de commerçants, même pas un aubergiste, seulement quelques artisans et le reste en cultivateurs.

Sur ce plan, dont j’ai péniblement recollé les morceaux, la grande route est plutôt tortueuse, avec pour commencer une grande boucle autour d’un champ. On peut distinguer quatre groupes de bâtiments, au nord sur le chemin des Boueix, au sud sur le chemin de La Mazère, à l’ouest entre la route de Chénérailles et celle de Marzet, puis enfin au centre du village.

Au Nord

Dans ce quartier avec une forte densité de bâtiments, beaucoup de propriétaires ont des noms bien connus en 2014 : Bouard, Bourcy, Laumay...

En partant vers les Boueix, il y a d’abord sur la gauche en 189 la maison d’Antoine Desroles époux de Marie Bouard, puis à côté en 191 celle de Sébastien Bouard. Son frère Michel, ses cousins Pierre et Léonard possèdent les granges-étables alignées derrière la maison, et ça nous fait donc beaucoup de petits Bouard dans le quartier. Didier, Thierry, Philippe et leurs enfants en sont les derniers représentants.

Dans le prolongement au 193, c’est la maison de Léonard Bourcy époux de Marie Dutromp avec leurs deux garçons, Gilbert le cultivateur et Michel le menuisier. François, fils de Gilbert devint maréchal au bourg en épousant Jeanne Daurioux. Leur fils Félix se lança avec réussite dans l’horlogerie...

Un peu plus loin le 234 est occupé par Pierre Rouguet époux de Françoise Fradet. Parmi les descendants, Germaine Rouguet était la mère de Roger Marsallon, né en 1910, marchand de vêtements-buraliste au bourg.
Un peu plus à gauche, la maison de Paul Bellat et une petite remarque sur l’architecture : beaucoup de maisons comme celle-ci présentent un petit décrochement, je pense qu’il s’agit du four à pain, dont l’ouverture se trouve à l’intérieur dans la cheminée.

Reprenons le chemin des Boueix. En bordure , on trouve au 216 la maison appartenant à Paul Laumay époux de Marie Desreboules, parents de 3 filles et 3 garçons. L’aîné Jean, en bon maçon creusois a fondé une famille du côté de Lyon, et les autres ont bien contribué à peupler le village, jusqu’à Gérard dernier Laumay du Fresse.

Un peu plus en retrait, le groupe de bâtiments 225,6,7 appartient à Michel Bourcy, frère de Léonard.

Un peu plus loin en direction des Boueix, au 255, on trouve la maison de Marie Michaud épouse de François Laumay, puis au 256 une maison appartenant à Jean Villate, cultivateur des Boueix, et enfin au 259 la maison de Laurent Auproux, né à Saint-Dizier époux de Anne Michaud.

Au Sud

Donc venant de Peyrat, la route fait le tour d’un petit champ, puis elle débouche sur la maison 199 qui appartient à un certain Gilbert Faure. Et si je dis un, c’est qu’il y en a deux, nés en novembre 1787, mais avec des destinées bien différentes !
Le premier, fils de Léonard et Marie Briand s’est marié en 1810 à Saint-Chabrais avec Marguerite Canaud. Habitant au Fresse, ils ont bien assuré la descendance avec leurs quatre garçons.
Le deuxième, fils d’Annet et Marie Jacques est gendarme royal, marié à Evaux en 1814 avec Gilberte Roufflet. Maréchal des logis, puis chevalier de la légion d’honneur, il put payer de brillantes études à son neuvième enfant Antoine Théodore, lequel créa vers 1850 dans les Ardennes une usine de poêles à bois : la marque F.A.U.R.E était née !
Il faut noter qu’à l’époque les Faure du Fresse étaient propriétaires de nombreux bâtiments ( granges, étables, forges ) et que l’un des Gilbert possédait aussi la cure de Peyrat.

Prenons le chemin de La Mazère : une longue alignée de bâtiments abrite les maisons de Barthélémy Tartary , maréchal taillandier au 180 et de son fils Michel , laboureur au 184.

En face au 188, habite Léonard Chassagne, laboureur. Et plus loin , au 173 c’est la deuxième maison Gilbert Faure, puis celle de Pierre Rouguet au 169 et François Maufus au 167.

Au centre

Entre la route des Boueix et la route du Chier, une alignée de bâtiments regroupe 4 maisons appartenant à Symphorien Chassagne au 151, Jean Devaud au 154, François Canaud au 155 et Antoine Virolet de Saint-Julien au 156.
Puis un peu plus à l’Ouest, au 147 Etienne Pambet , Marie Paris au 157 et Gilbert Paris au 159.
Au bord de la route de Chénérailles, en bas de ce plan la grande maison 209 est attribuée à une Marie Sauzet. Et là encore il m’est difficile de préciser puisqu’on trouve à cette époque une Marie Sauzet mariée à Léonard Bouard, une autre avec Michel Faure, puis Antoine Paris....et je me limite aux habitants du Fresse.

A l’Ouest

En venant de Chénérailles, sur la gauche, il y a d’abord la maison de Jean Dorliat, puis au sommet de la côte, celle de Jean Chabredier et Anne Rouguet avec leurs six enfants.
En face, c’est la maison de Michel Faure, époux de Marie Sauzet, oncle de Gilbert le gendarme. Son petit fils Léonard s’installera aux Boueix et son arrière-arrière petit fils Antoine fut le dernier Faure du Fresse !

Au 4, on trouve un ensemble appartenant à Gilbert Alhéritière, époux de Marie Chabredier. C’est ici qu’on trouve un linteau daté de 1616 !
Parmi les descendants, il y a François le maréchal, puis Augustine mariée à Léon Laumay, couple dont la fille Gilberte épousa Felix Petit, père d’Henri, dernier forgeron de la lignée.

Le long de la route de Marzet, il y a d’abord au 6 la maison de Sylvain Mazerelle, au 7 celle d’Antoine Bouyeron , ensuite celle de François Malterre, et en dernier celle de Jean Pradal de Saint-Julien.
En retrait, numéro 13 effacé sur le plan, maison de Charles Rambaud, couvreur à paille, originaire de Domeyrot. Son arrière petite-fille Marie épousera Louis Joseph Briand, maçon à Joux (Saint-Chabrais ), ancêtre de Michel.