La commune en 1820 : Chez-Raynaud

Georges Rayet nous dévoile un autre hameau de la commune tel qu’il était en 1820 : Chez Raynaud

Article mis en ligne le 4 mars 2017
dernière modification le 9 mars 2017

par Georges Rayet

Je vais une fois encore saluer le travail des géomètres napoléoniens qui, par triangulation et sans autre instrument que la chaîne d’arpenteur, ont pu établir ces plans, si proches de la réalité. On peut ainsi reconnaître assez facilement chacun des bâtiments, et constater là encore le peu d’évolution en deux siècles.


Sur la droite de la route qui vient de Peyrat ( en haut et à gauche sur la carte) il y a d’abord une grange puis deux maisons mitoyennes appartenant à Anne Ribot et son époux François Lepinard, cultivateur et maçon migrant.
Du même côté au 371, il y a d’abord la maison de Jean Alhéritière, puis au 372 celle de Marien Sauzet. La première semble avoir complètement disparu, mais la deuxième qui devint propriété Deglaude après le mariage d’Emile avec Léonie Sauzet en 1894, a pris beaucoup d’extension.
De l’autre côté de la route, on trouve d’imposants bâtiments avec d’abord une grange puis deux grandes maisons mitoyennes.
Au 855 habitent Pierre Chabredier et Jacqueline Daurioux . Marie Antoinette Chabredier leur petite-fille épousera en 1874 Jean Fradet de Vauzelles, puis Marie Augustine Fradet , petite-fille de Jean et soeur d’Alphonse s’installera à Chez-Raynaud en 1921 après son mariage avec François-Victor Lenoble .
Le 859 mitoyen appartient à Pierre Alheritière qui n’est que le voisin d’en face pour son homonyme Jean. Sa fille Marie-Marguerite épousera en 1834 Pierre Mazetier, marchand, boulanger, instituteur à l’occasion. Gabriel de Saint-Vaury, originaire de Lussat et futur maire de Peyrat, vint habiter cette maison après son mariage en 1875 avec Marie Mazetier, petite- fille de Pierre.
En continuant sur la droite de la route, il y a d’abord la grange aujourd’hui disparue de Marien Sauzet. Puis la maison de Jean Penichon le jeune, maçon et sabotier. Un peu plus loin au 384, habite son frère François, sabotier, qui a épousé la fille de Claude Tixier lui aussi sabotier. C’est sans doute ici que le père Chaize, dernier sabotier de Peyrat, a fait son apprentissage chez son oncle Léonard Penichon. Cette maison deviendra celle des Bernard après mariage de Pierre avec Gabrielle Penichon en 1877.
De l’autre côté de la route, la maison 865 de Jean Penichon le vieux, est occupée entre autres par son fils Pierre et sa nombreuse famille, ce qui fait dans le même quartier du village, trois maisons Penichon et une ribambelle de petits Penichon. Marie, petite-filfe de Pierre épousera Jean Laumay en 1874.
Un peu plus au Sud, on trouve la maison de Jean Martinot et enfin celle de François Picaud dont nous devons saluer la belle vitalité puisque je lui ai trouvé cinq épouses : Marie Bujadoux de 1766 à 1775 , Marie Penichon de 1775 à 1776,Gabrielle Chabredier de 1776 à 1791, Rose Dutromp de 1792 à 1799 et enfin Marguerite Moreau de 1801 à 1820 , Je ne pense pas d’ailleurs que vitalité soit le meilleur qualificatif, car comme bien souvent à cette époque, le mâle dominant avait plus besoin d’une servante que d’une femelle. Ce n’était bien sûr plus d’actualité lorsque le descendant Léon Picaud, ex cheminot de Montluçon et souvent vêtu d’un short bleu, habitait cette maison .