Il était une fois les fêtes au Fresse
Article mis en ligne le 8 février 2013

Le Fresse, que vous l’écriviez avec "ai" ou avec "e" ce nom vient du latin "Fraxinus" qui signifie "le frêne".

C’était autrefois le plus gros village de la commune, il comptait 166 habitants en 1911. Cette importante population fit qu’un jour on décida de créer une fête. Comme il n’y avait pas de Saint Patron, on choisit de faire la fête du muguet et la date du premier dimanche de Mai fut retenue. Ces fêtes durèrent du début des années 30 jusqu’à la fin des années 50, avec une interruption pendant la guerre. Elles étaient financées par des concours de belote et des quêtes auprès des habitants et des commerçants des environs.
Tout le monde, jeunes et vieux, s’activait, on collait des affiches, les rues étaient décorées de genévriers, une sonorisation était installée le long de la grande rue et on allait même chercher le canon à Chénérailles ou à Jarnages pour annoncer l’ouverture des festivités.

Différentes attractions étaient proposées : jeux de cruche, pêche à la ligne, tirs, balançoires, petits manèges, loteries, course au sac, à l’œuf, on improvisait aussi des petits sketchs et des mariages costumés. Les gens des villages voisins, de Peyrat, de Saint-Julien, de Chénérailles venaient à la fête au Fresse, et les deux bistrots, l’un tenu par Marcelle Lavergne l’autre par Gilberte Petit étaient remplis de monde et chaque famille avait ses invités.
Le parquet salon (Mallet bien entendu) était monté dans la cour de la famille Neuiller (Raynaud aujourd’hui). Les années les plus fastes, un feu d’artifice tiré sur un plan d’eau clôturait la fête.

Ces fêtes connurent un vrai succès, et on parlait même de concurrence avec celles de Peyrat.
Le déclin commença dans les années 1955 lorsque l’exode rural vidait les villages et que les jeunes partaient vers les villes, elles demeurent néanmoins dans la mémoire de tous ceux qui les ont connues comme un grand souvenir de joie et d’amitié.

Photos de 1935. La 1ère est prise devant le café Lavergne.
Il s’agit d’un mariage (pour rire) d’Henri Labussière, le charron du village, et de Marie Thonnet (Mme Bodeau).


Photos plus récentes (environ 1953), cette année là on mariait Pierrot Bayle et Simone Vincent (Mme Lajoie).
Parmi les petits invités on reconnaîtra, sur la 2ème photo et de gauche à droite : Jean-Louis Jardon, Michel Briand, Bernadette Bouyeron, Marie-Christiane Faure et Guy Vincent en pierrot.