La commune en 1820 : Marzet, Boussaléchat.
Article mis en ligne le 22 octobre 2014

par Georges Rayet

Marzet

Le village se tient à l’écart, mais reste très lié à la commune, avec plusieurs chemins allant vers Boussaléchat et Le Fresse mais aucun vers le Nord-Ouest en direction de Chénérailles.
Le grand étang d’environ 6 hectares, en partie disparu, appartenait à Jean Gardavaud du chateau d’Etangsannes.

Il n’est pas facile de retrouver les implantations, car les routes actuelles n’existaient pas. La population était de l’ordre de cinquante habitants répartis dans une douzaine de maisons. Et comme bien souvent les habitations se distinguent des granges par un petit décrochement ou une extension.
En venant de la droite, les premiers bâtiments 406, 408, 409, 414 et 415 appartenaient à Etienne Martin, greffier, fils de greffier à Chénérailles . Bonne occasion pour rappeler que les petits bourgeois avaient largement profité de la vente des biens nationaux, confisqués à la noblesse après la révolution.
Léonard Alheritiere cultivateur au Nat, possédait la grande maison 413 qui était occupée par son petit-fils Jean. Il en avait hérité de sa première épouse Marie Maume. Son cousin Charles est l’ancêtre de Jean-Pierre infatigable marcheur. C’est devant cette maison, chez Louisette, que l’on peut voir une imposante stèle gallo-romaine, trouvée au lieu dit La Chapelle à quelques centaines de mètres. Les parcelles alentour sont appelées “pierre carte”, et l’on peut supposer qu’il y a un lien avec cette imposante stèle.

Dans le prolongement Sud-Ouest, le groupe de maison appartenait principalement à la famille Rouguet. Pierre au 425 et 431 , Sébastien au 421 et Marie au 423 épouse d’Antoine Gerbaud , métayer aux Coutettes.
Une exception parmi ces Rouguet, Sylvain Barret , tisserand au 429, était le seul artisan du village.
Il reste 4 maisons mitoyennes bien alignées au nord-ouest,qui ne comportent pas le petit décrochement habituel. Les propriétaires étaient Sébastien Rouguet au 395, Claude Pambet au 396, Symphorien Alhéritière au 397 et Jean Chatron au 398.
Symphorien (ou Faurien) s’ installa sabotier à Chénérailles et ses enfants continuèrent l’artisanat, avec un sabotier, un cordonnier et un tailleur.

A Marzet comme au Fresse, les Rouguet étaient à l’époque très nombreux. Si le nom a disparu, il reste encore des descendants après une alliance Giraud-Rouguet, puis Picaud-Giraud .

Boussaléchat

Le nom du village semble stabilisé dans cette forme , mais dans les registres paroissiaux on le voit souvent écrit « Boussarechas » alors que la carte de Cassini indique « Boussat les chats » à côté de « Boucha le Chales. »

Sur le plan cadastral de 1820, on retrouve facilement la route qui traverse le village, mais les implantations de maison ont bien changé.

Venant de Peyrat, donc du Nord, il y a sur la droite d’abord la minuscule maison de Vincent Cedon, à côté celle d’Etienne Ducros, puis celle de Jean Courtaud et enfin d’Antoine Boudard. Leurs granges étables sont un peu plus loin toujours sur la gauche de la route. C’était avant les remarquables constructions en pierre de taille, à n’en pas douter œuvre d’un maçon migrant de retour au pays.

De l’autre côté, toujours en venant du nord la maison 503 appartenait à Jean Lascoud , la 499 à Jean Simonet et la 498 à Arnaud Deglaude .
Le patronyme Courteaud s’est transmis directement avec Jean, Etienne, Pierre, Jean, Gabriel , Claude et Pierre, petit comme un courtaud mais grand spécialiste de la charcuterie.
Madeleine Ducros épousa en 1835 René Courty, dont le fils Etienne épousa Marie Chamberaud. Ces Courty sont les ancêtres de Jeannot.
Anne Simonet épousa en 1886 Félix Chamberaud , et leur petite fille Emilia s’unit en 1932 avec Albert Revardeau.
Après une succession d’alliances Lascoud-Bouard-Mazure-Guerre -Chamberaud, on arrive à Albert et une implantation tardive du patronyme, après plusieurs tentatives.