14-18 : les Peyratois morts pour la France en 1915

1915 : ils sont partis depuis 5 mois et les nouvelles ne sont pas très bonnes. Déjà une douzaine de morts et une nouvelle forme de guerre apparaît : la guerre des tranchées.

Article mis en ligne le 13 novembre 2019
dernière modification le 27 novembre 2019

par Georges Rayet

Nous voilà en 1915. Ils sont partis depuis 5 mois et les nouvelles ne sont pas très bonnes. Déjà une douzaine de morts et une nouvelle forme de guerre apparaît : la guerre des tranchées.

SIMONNET Emile Alexandre

Né le 29 août 1894 à La Virolle dans une famille de cultivateurs, fils d’Antoine et Marie Debellut. Classe 14 comme on disait à l’époque, tout juste 20 ans et bon pour le service malgré ses 1,60 m ! Pas le temps de faire ses classes qu’il est déjà sur le terrain dans les Vosges avec le 158 ° RI, un régiment de lyonnais.
Avec ce régiment en quête de distinctions, il participe à la bataille de la Marne et la contre offensive le conduit en Champagne puis en Artois.
Tué au combat à Neulette dans le Pas de Calais le 26 février 1915.

DURIN Lucien

Né le 29 octobre 1883 à Chambon sur Voueize, fils de Gilbert et Marie Bayle, marié le 16 avril 1914 avec Laetitia Gourdon, cultivateur au Fresse.
Incorporé le 12 août au 78 ° RI de Guéret, Tué le 13 avril 1915 à Flirey en Meurthe et Moselle.
« Excellent soldat, mort pour la France sur le champ de bataille, en montant à l’assaut des tranchées ennemies. »

DELOUCHE Octave Albert

Né le 18 octobre 1895 à La Mazère de Gilbert et Marie Joséphine Fradet. Sa formation de mécanicien le conduit au 1° régiment du génie où il est incorporé le 17 décembre 1914.
Le soldat du génie souvent dénommé sapeur est appelé à remplir diverses taches : réparer des voies, construire des ponts, créer des passages dans des champs de mine et aussi combattre comme tout autre soldat.
Tué à l’ennemi le 26 avril 1915 à Fontaine les Cappy dans la Somme. Il n’avait que 19 ans !

LUQUET Felix

Né à Paris le 8 juillet 1894 de Louis et Eugénie Pigeon. Maréchal à La Fressenède.
Incorporé au 33° régiment d’artillerie le 3 septembre 1914. Nommé canonnier servant le 27 février 2015
Tué au combat à Ecoivres dans le Pas de Calais le 30 mai 2015.
«  Bon et courageux soldat. Mort glorieusement à l’ennemi » Médaille militaire.

DELARBRE François

Né à Budelière le 10 mai 1886 ( et non 1887 comme indiqué sur la plaque ! ) de Gilbert et Gilberte Jouanny, cultivateur à La Chassagne.
Incorporé le 4 août 1914 au 52 °Régiment d’Artillerie d’Angoulème, deuxième canonnier servant.
Tué par un éclat d’obus ennemi le 23 juin 1915 à Arcy le Haut dans l’Aisne. La précision obus ennemi n’est pas inutile : les premières lignes françaises ont quelquefois été bombardées par des tirs un peu trop courts de leur propre artillerie.

PRIMOT Maurice Auguste

Maurice Auguste dit Noel car né le 25 décembre 1881 au bourg, de Etienne et Jeanne Rosalie Malterre. Maréchal ferrand et aussi coiffeur, très grand pour l’époque avec 1,79 m, marié le 27 avril 1905 avec Marie Marguerite Malterre.
Incorporé le 6 août au 121° RI de Montluçon il n’est envoyé vers le front que le 11 octobre, alors que son régiment à déjà combattu sur la Marne et l’Oise.
Après la bataille d’Ypres en Belgique, retour dans la Somme avec les premières tranchées. Pendant tout le printemps 2015, on creuse , on consolide , on aménage, tout en restant sous la mitraille.
Noel est tué à l’ennemi le 18 juillet 1915 à l’Echelle Saint Aurin dans la Somme.

LAVERGNE Abel

Né le 2 juin 1891 au Fresse de Jean et Anna Rouchon. Boulanger de formation, incorporé le 9 octobre 1912, il effectuait son service militaire au 100° RI de Tulle lorsque la guerre éclata.
Après les premiers combats en Belgique et la bataille de la Marne le 100° RI occupe pendant l’hiver 14-15 le secteur de Thuisy dans la Marne, puis en avril il est expédié dans la Meuse. On se canarde d’une tranchée à l’autre et notre Abel est alors gravement blessé. Mort pour la France le 5 août 1915 à l’hôpital de bar-le-Duc.

MALTERRE Aimé

Aimé Albert Eugène Germain est né le 31 juillet 1892 à Saint-Julien le Chatel, fils de Jean Alpinien l’instituteur et Jeanne Philippon. Il est le demi-frère de Roger Malterre, notaire et juge de paix, mais il préfère cultiver la terre aux Boueix, chez son grand-père.
Incorporé au 138° RI de Bellac le 10 octobre 1913 pour y effectuer son service militaire. Envoyé au front dès le début de la guerre, il participe à la bataille de la Marne et passe l’hiver dans les tranchées en Champagne secteur de Suippes. Au printemps 1915, son régiment est transporté en Lorraine puis en Artois début juillet .
Porté disparu à Roclincourt dans le Pas de Calais le 25 septembre 1915. La date est fixée par le tribunal d’Aubusson en 1920, sachant que disparu signifie qu’il est mort au combat et que ses copains n’ont pas pu ramener le corps.

BOUCHET Auguste

Henri Michel Auguste né le 4 juin 1883 au bourg, fils de Barthélémy et Marie Dumas. Marié avec Armance Marciliegeon le 24 juin 1907.
Incorporé au 78° RI de Guéret le 15 novembre 1904, soldat de deuxième classe, mais avec un degré d’instruction générale noté 4 ce qui est assez rare. Il prend goût à la vie militaire et prend du galon pour finir sergent major à la déclaration de guerre.
Son parcours est pratiquement le même que celui d’Aimé Malterre, et il fut tué le 26 septembre 1915 à Thelus dans le Pas de Calais, commune voisine de Roclincourt.
S’est lancé courageusement à l’assaut des tranchées ennemies en entraînant sa section, tombé criblé de balles. Médaille militaire.

FAYOLLET Armand

Armand Jean Prudent est né le 8 avril 1878 à Lichiat dans une famille d’agriculteurs, fils d’Auguste et Marie Françoise Jouannique.
Incorporé au 78° RI de Guéret le 15 novembre 1899, promu caporal puis sergent le 16 mars 1902. Il revient à Lichiat et se marie le 24 octobre 1908 avec Marie Favard.
Il a donc 33 ans lorsque la guerre éclate et le 13 aout il rejoint le 91° régiment d’infanterie territoriale.à Guéret. Après un séjour à Lyon, le régiment est expédié sur Paris et garde les forts entourant la ville pendant l’hiver 14-15. Mais le front manque d’effectifs et nos pauvres territoriaux sont expédiés en Argonne où les combats font rage, avec utilisation de gaz , de lance-flammes ....
Armand Fayollet meurt à Rochamp dans la Meuse le 4 décembre 1915 des suites de blessure.