14-18 : les Peyratois morts pour la France en 1916

1916 : guerre de position, guerre des tranchées. Des Vosges jusqu’à la mer du Nord, les soldats enterrés survivent dans des conditions épouvantables.

Article mis en ligne le 17 novembre 2019
dernière modification le 27 novembre 2019

par Georges Rayet

1916 : guerre de position, guerre des tranchées. Des Vosges jusqu’à la mer du Nord, les soldats enterrés survivent dans des conditions épouvantables. Toutes les tentatives de sorties se terminent par un massacre. Dans l’enfer de Verdun il y aura 300 000 morts et 400 000 blessés.

JOUANY François

Né à Lussat le 2 avril 1993, fils de Nicolas et Marie Pinthon .Cultivateur à Vauzelles, bon pour le service malgré sa petite taille ( 1,59 m ! ) il est incorporé en mai 2013, et lorsque la guerre éclate il rejoint le 109° RI caserné à Chaumont.
Ce régiment participe aux différents combats déjà cités pendant les deux premières années : la Marne, La Champagne , l’Artois....
Mais pas de fin héroïque pour François Jouany. Il meurt le 18 janvier 1916 à l’hôpital de Saint-Nazaire des suites d’une maladie contractée au service.

DEVOIZE Octave

Octave Léon Amédée, né le 4 janvier 1896 à La Mazère , fils de Gabriel et Marie Mathivet. Incorporé le 18 août 1915 au 138° RI de Bellac, avec une formation de mécanicien ajusteur.
Détaché le 29 janvier 1916 au service de l’éclairage électrique de Lyon, il meurt de granulie à l’hôpital de cette ville le 4 mai 1916.

CAILLOT Emile

Antoine Emile, né le 11 octobre 1878 à Vauzelles, fils de Jean Caillot et Anne Maréchal, marié le 14 janvier 1899 avec Marie Chabredier, cultivateur avec un bon degré d’instruction (4), ajourné pour faiblesse en 1899 et 1900.
Reconnu bon pour le service en 1901, il fait ses classes au 78° RI de Guéret puis retourne à Vauzelles en 1902. Incorporé au 91° RIT le 13 août 1914 puis envoyé au front le 3 octobre avec le 278 ° RI.
Tué à l’ennemi à Armancourt dans la Somme le 4 juillet 1916.

CHARTRON Felix Honoré

Né le 20/02/1891 à La Chaussade, fils de Ernest et Marguerite Malterre qui s’installent au Grand-Combord avec leurs 4 enfants.
Incorporé au 35°RI le 8 octobre 1912, soldat de premier classe en 1913, il n’aura pas le plaisir de rentrer chez lui après son service : son régiment combat en Alsace puis sur la Marne où il est blessé d’un éclat d’obus au thorax. Transféré au 170°RI le 12 mai 2016, il se retrouve en première ligne pour les combats de La Somme. Porté disparu à Cléry (80) le 12 août 1916.

LUQUET Eugène

Jean Eugène Marie né le 15 octobre 1895 à Voueize de Antoine et Marguerite Fourneaux est incorporé le 12 décembre 1914 au 13°RI de Nevers puis en fin d’instruction il rejoint le 79° RI avec lequel il participe à la bataille des Flandres en 1915. Il est ensuite muté au 22° régiment de chasseurs alpins mais ne change pas de région.
Porté disparu à Maurepas dans la Somme le 24 août 1916.

PICAUD Léon Auguste

Né le 20 juin 1893 à Arcy fils de Jean Felix Picaud et Marie Joséphine Benne. Incorporé en novembre 1913 au 121°RI de Montluçon. En 1914 ce régiment combat dans les Vosges, puis dans l’Oise et enfin dans les Flandres. Il passe l’année 15 dans les tranchées de la Somme. En 1916 il est d’abord dans l’Oise puis à Verdun en mars et enfin dans la Somme. Il faut quand même préciser que beaucoup de ces trajets se font en auto et que de temps en temps le régiment est replié en arrière à l’abri des bombardements.
Léon Picaud est porté disparu à Lihons dans la Somme le 4 septembre 1916.
Sur la photo agrandie je vois un n°126 qui correspond au régiment de son frère Léon Auguste lui aussi, mais classe 21 !.

COUTEAUD Emile

Né le 12 octobre 1893à Epys, fils de Gilberte et Juliette Guy. Maçon résidant au Nat en 1913 lorsqu’il est incorporé au 15° bataillon de chasseurs à pied. Réformé aussitôt pour imminence de tuberculose mais rappelé en novembre 1914 au 78°RI de Guéret. Curieusement balloté d’un régiment à l’autre : 63° RI, 85° RI, 211° RI et pour finir 220° RI le 15 avril 1916 du côté de Verdun
Tué à l’ennemi à Vaux, commune de Fleury dans la Meuse le 6 septembre 1916.

LOYENET Emile Alexandre

Né dans la commune d’Issoudun le 15 novembre 1879, fils de Gilbert et Juliette Guy. Maçon, marié le 31 août 1912 avec Angéline Dumalanède résidant à Arcy.
Incorporé en 1899 au 2° bataillon de chasseurs à pied, soldat de première classe en 1902. Rappelé en août 14 au 91°RIT, passé au 282° RI en décembre 1915 puis au 289° RI le premier juin 1916 dans l’enfer de Verdun.
Tué à l’ennemi le 16 octobre 1916 à la côte Froide -Terre . Inhumé dans la nécropole de Glorieux près de Verdun.

RAYNAUD Louis

Né à Saint-Maixant le 12 mars 1887, fils d’Antoine et Rosalie Bourdier qui s’installe à Peyrat après la mort de son époux. Maçon migrant, marié à Paris le premier avril 1911 avec Marguerite Cloche.
En 1908 il fait son service au 156°RI. Le 4 août 1914 il rejoint le 7° RI puis le 19 janvier 1915 il passe au 2° régiment d’infanterie coloniale qui a perdu fin août 2850 soldats dans les combats de Rossignol en Belgique. Aussitôt reconstitué le 2° RIC participe en 1915 aux combats en Champagne et en Argonne.
Passé au 33°RIC le premier novembre 1915 Louis Raynaud est tué à l’ennemi le 18 octobre 1916 à Belloy en Santerre.

LAMOINE Pierre

Né à Lavaufranche le 18 octobre 1892 fils de Pierre et Louise Bignet, famille de métayers installée à Bonlieu .
Incorporé le 8 octobre 1913 au 138°RI de Bellac, muté au 68° RI le 8 janvier 1915.
Combats de Verdun en avril mai 1916 puis sur la Somme .
Tué à l’ennemi le 31 octobre 1916 à Sailly ( 80) le 31 octobre 1916.
« Très brave au feu, s’est toujours fait remarquer par son entrain et son énergie particulièrement à l’assaut du 25 septembre en donnant à ses camarades le plus bel exemple ». Croix de guerre.

CHARRIERE Henri

Henri Hippolyte né le 20 janvier 1877 au bourg de François et Marie Malterre. Marié à Champagnat le 17 janvier 1903 avec Eugénie Junia. et maçon migrant résidant en règion parisienne jusqu’en 1913
Incorporé le 15 novembre 1898 au 21° régiment d’artillerie, rappelé au 52°RAC en octobre 14. Passé au 338° RI, tué à l’ennemi le 15 novembre 1916 à Pressoire dans la Somme.
« Très bon soldat, très courageux. A toujours montré l’exemple à ses camarades par son grand sang-froid. Tué à son poste de combat »
Croix de guerre avec étoile de bronze. Médaille militaire.

DEVEDEUX Pierre Auguste

Né à Vauzelles le 20 avril 1879, fils de Jean et Marie Bouard. Cultivateur plutôt grand ( 1,75 m ), instruit ( degré 4 ), marié le 7 avril 1908 à Saint-Loup avec Lucie Raze.
Incorporé en novembre 1900 au 80°RI. Rappelé le 21 septembre au 138°RI de Bellac Magnac-Laval. Petit régiment de province qui se trouve en première ligne en Champagne, Artois, Verdun, la Somme...
Tué à l’ennemi le 16 novembre 1916 à Pressoire dans la Somme.