C.A. Peyratois : saison 1965-1966 (janvier 1966)
Article mis en ligne le 12 novembre 2008

par Georges Rayet

Derrière la vitrine de l’équipe première, il y avait bien sûr l’équipe réserve, mais aussi une équipe cadet et une équipe minime. Les effectifs étaient pourtant limités et il fallait jongler avec le calendrier et les disponibilités. Ainsi, certains joueurs minimes ou cadets surclassés opéraient dans plusieurs équipes.
Dans les deux articles ci-dessous, apparaissent des noms “bien de chez nous”et l’on découvre que notre boulanger et notre marchand de vin avaient déjà de belles qualités.


En championnat cadets Peyrat triomphe de Chatelus (8-4)

L’écart consacre la supériorité de l’attaque peyratoise : de l’aile droite, Kiki Gasnier marqua sur un centre-tir impeccable et sut fort bien servir ses avants de pointe, en particulier Boiron (dit Tarzan) auteur de 3 buts. Joseph Castillo marqua deux fois, Jean-Pierre Bouchet et Decelle chacun une fois.
Chatelus eut le mérite de ne pas s’avouer vaincu et réduisit progressivement l’écart. Souhaitons que l’expérience de ce match incite nos cadets à maintenir leur vigilance.
Félicitations aux joueurs : Mollas, Kipp, Cappelleto, Houlbreque, Bouyer, Bouchet J.P., Gasnier, Decelle, Monglon, Castillo, Boiron, Cheroux.


En championnat minimes Peyrat s’incline face à Aubusson

Si l’on place une équipe de minimes quasi minuscule en face d’une équipe de minimes grands et forts, sur un terrain de football réglementaire et difficile à jouer, on peut obtenir en faveur des plus athlétiques un 4 à 0, et c’est ce qui s’est produit contre Aubusson.
Cependant, il nous a été très agréable de voir évoluer nos petits diables. Bien sûr, ils ont tord de croire qu’il faut se précipiter à quatre pour aller chercher la balle, mais quel vaillance, quel brio dans leurs essais de dribbles, de passes, de construction !
Qui a vu Egilio “la grenouille” plonger dans la boue, ou Jean-Pierre “le feu-follet” cabrioler devant des grands qui le dépassent de 20 cm, demande le prochain numéro.
On retrouvera donc avec plaisir : Nicolaon, Gibard, Troubat, Sgorlon, Taudin, Bonneaud, Gasnier, Bouchet G. et J.F., Cheroux, Kipp, Ribot C. et J.P., Lanore.


L’équipe première est un peu l’énigme de la première division : remarquables en Coupe du Centre-Ouest, elle ne peut se libérer face à des équipes creusoises.
Cette affirmation du 12 décembre est signée Jean THIL, pseudonyme de notre président Jean Laffargue qui écrivait dans Le Populaire.
Et c’est vrai que les résultats sont plutôt irréguliers, malgré une attaque très efficace, la meilleure de première division avec 47 buts en 12 matches !
Et comme bien souvent dans La Montagne, Monsieur Legrand est élogieux :


Peyrat-la-Noniere et Felletin ont pleinement satisfait le public

Tous les records d’efficacité ont été battus à Peyrat-la-Nonière et les deux équipes ont totalisé onze buts, comme au match aller. Mais si Peyrat n’aurait pas du perdre le 19 septembre, cette fois-ci, il n’aurait pas du gagner.
Sur le premier but des Peyratois, la balle avait-elle entièrement franchi la ligne ? Personne ne peut le dire. Un autre but très contestable leur fut ensuite accordé : sur un tir extrêmement sec de Rayet, le gardien Felletinois restait K.O., mais la balle dégagée vers le centre du terrain était récupérée par les Peyratois qui venaient marquer alors que le gardien était encore “groggy”.
Malgré tout, ce fut un match très ouvert, avec des actions fort bien conduites des deux côtés, et d’une correction exemplaire. Les 22 joueurs se sont livré à fond pour le plaisir de jouer et tous méritent des compliments.


Sur cette photo de début de saison, on reconnait les acteurs habituels : René Castillo, Tobji, Grazziano Cappelleto, Jean Nicolaon, Eugenio Favalessa, Michel et Georges Boiron, Pierre Debellut, Edmond Perrier, Georges Rayet et Guy Vincent.
J’en profite pour remercier Guitou pour avoir récupéré tous les ballons que je perdais dans des dribbles improbables.


Après une belle victoire à Champagnat (8-0), le match contre Aubusson leader du championnat avec la meilleure défense, représentait pour les Peyratois un joli défi.

L’efficacité de l’attaque Peyratoise avec Favalessa, Sgorlon et Dutheil, dépendra pour beaucoup évidemment des balles que procureront les intérieurs Rayet et Tobji, soutenus par Nicolaon. C’est ce trio qui s’efforcera par son placement, par la coordination de son jeu, de s’imposer au centre du terrain.
Aubusson ne prendra pas beaucoup de risques, mais les actions de Tardy, Castillo, Germouty, Lemeunier peuvent forcer la défense peyratoise à commettre des erreurs. D’autre part, les coups de pied arrêtés de l’entraineur Bergerat constitueront incontestablement un danger pour Debellut.

Ce match se déroula dans des conditions exécrables : notre entraineur Tobji fut victime d’une véritable agression et c’est à dix, sur terrain très lourd que le C.A.P. s’inclina (3-1).